le grand marché transatlantique

Le vendredi 28 février, Daniel Rives, membre d'Archiram, Chef d'établissement public du second degré, nous a fait le grand plaisir, pour sa quatrième conférence au Cercle, de nous présenter sa réflexion sur Constantin le Grand et la naissance du Christianisme d'état :

« Je ne varierai pas d'un iota, début de l'alliance du sabre et du goupillon ; le Monde devient chrétien ».

En préambule, Daniel Rives fait remarquer que Constantin Ier, dit le Grand ( 272 - 337 ), reconnu comme un grand homme dans tout le monde occidental, est peu étudié en France, sans doute en raison du très fort attachement de notre pays à la laïcité d'état.

 En 293, l'Empire Romain qui domine l'Europe actuelle et tout le pourtour de la Méditerranée est devenu ingérable depuis Rome en raison de son étendue.

Il est alors divisé en deux parties avec deux Empereurs, un pour l'Occident et un pour l'Orient, désignés sous le nom d'Auguste et secondés chacun par un César, ce qui a donné à ce régime le nom de Tétrarchie (gouvernement à quatre).

En 307 Constantin est proclamé Auguste de la partie occidentale de l'Empire romain.

Il entre rapidement en conflit avec son César, Maxence.

En 312 avant la bataille du Pont de Milvius contre Maxence, Constantin a la vision du monogramme du Christ flamboyant dans les nues et accompagné de la devise

« In hoc signo vinces » (Par ce signe, tu vaincras).

Victorieux, il devient le seul maître de l'Occident.

 En 324, après sa victoire sur Licinius, Auguste d'Orient, Constantin se retrouve Empereur unique, un Empereur chrétien car, comme sa mère Hélène qui le marquera de sa très forte empreinte, il a adopté le Christianisme auquel il ne se convertira cependant que sur son lit de mort.

Il doit faire face à la querelle religieuse entre les Ariens et les Donatistes, querelle qu'il va trancher définitivement en 325 au Concile de Nicée dont la principale résolution, encore en vigueur de nos jours, est que le Christ n'est pas engendré de Dieu, ce qui était le dogme des Ariens, mais consubstantiel à Dieu.

Le mot « engendré » s'écrivant en grec avec 2 iotas et le mot « consubstantiel » avec un seul iota, ceci explique la phrase de Constantin qui sert de titre à la conférence.

A partir du Concile de Nicée, il y a osmose  entre l'Etat et l'Eglise, osmose que les Laïques appelleront plus tard « l'alliance du sabre et du goupillon », avant qu'il y soit mis un terme, en France, par la loi de 1905 dite de séparation de l'Eglise et de l'Etat.

 Pour terminer sa conférence Daniel Rives lève le voile sur la fameuse « Donation de Constantin » qui aurait attribué à l'Eglise, entre autres privilèges, le territoire de Rome et de sa région, territoire réduit de nos jours à la Cité du Vatican.

Il nous démontre que cette donation n'a jamais existé et que seuls des échanges de correspondances ultérieurs entre Papes et Monarques faisant référence à cette donation ont pu lui conférer la légalité qu'elle n'a jamais eue.

 Les participants ont été captivés par la conférence de Daniel Rives qui possède à la perfection l'art de se saisir d'un thème peu connu de la plupart, de l'étudier en historien rigoureux et de l'exposer avec un sens de la pédagogie et un enthousiasme hors du commun.  RG.

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Prochaine Rencontre

Invitation sur Réservation à la 188éme 

Rencontre Mensuelle du Cercle.

Vendredi 28 MARS 2014
à midi plein

Raoul Marc JENNAR

Docteur en science politique, diplômé des universités Belge et Française,

 chercheur, en France, sur les questions de la mondialisation.

 Pour sa réflexion sur :

«le grand marché transatlantique»

Restaurant " LE GRAIN DE FOLIE "
71, Avenue de Général LECLERC 66000 Perpignan

Prix du Triangle 30€ par personne.

(Attention places limitées à 30 participants)

Faire parvenir votre chèque à :
 ARCHIRAM 34 rue Beauséjour 66000 Perpignan Pour valider votre réservation.

Plus d’Info sur :  www.archiram.fr