les vertus de la maçonnerie

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# 06/04/2015 à 07:14 francky
Les vertus maçonniques :
Certaines sont institutionnelles d’autres plus cachées et demandent de la part du profane une recherche plus approfondie.
Mais qu’attends t’on par vertus ? La définition du dictionnaire est : disposition spirituelle à agir avec persévérance en accord avec la loi divine :
Je n'ai pas voulu a dessin parler des vertus que l'on trouve dans tous les bouquins traitants du sujet comme la fraternité, l'amour du prochain, l'humanisme et bien d'autres mais seulement de celles que vous allez ou devrai acquérir en pratiquant.

LES VERTUS INSTITUTIONNELLES :
La maçonnerie traditionnelle a pour but, la volonté d’améliorer l’individu et ainsi espérer améliorer l’humanité toute entière. Vaste programme me direz-vous ? Et comment espère-t-elle faire de ce que nous appelons un profane, un initié, avec tout ce que cela comporte.
Notre maçonnerie n’est pas une école a proprement parlée, mais une institution dont la trame suggère en laissant toute liberté de conscience.
Il n’y a pas de secrets chez nous, mais une pratique librement consentie qui emmène l’individu à une dimension spirituelle qui à terme ne peu lui apporter que des bienfaits qui lui seront bien utiles dans le monde profane. Nous allons donc nous intéresser à la trame et aux vertus qu’elle peut apporter.
Il y a trois grades en maçonnerie apprentis, compagnon et maîtres, reprenant ainsi les valeurs ancestrales des constructeurs de cathédrales et compagnons dits du devoir.

Chaque grade à une valeur déterminée et un cheminement qui lui est propre, nous allons donc essayer de vous en expliquer le sens et les vertus appropriées. Ainsi vous saurez pourquoi faire une demande d'intégration chez nous.

L’apprenti :
Aussi paradoxal que cela soit, il lui est demandé le silence. Ses travaux ne sont jamais discutés en loge. Il n’a pas d’offices, sa position et sa gestuelle reste limitée. Il s’en suit au fil du temps une frustration nécessaire a son développement spirituel. Il intériorise des sensations qui lui sont propres bref il écoute, intériorise apprends à mieux se connaitre au travers des dires de ses frères dits « plus habiles » Sa réflexion intérieure est dans un système dit passif qui au fil du temps devrai lui permettre d’appréhender différemment son moi profond. Comme il n’intervient pas directement sur les dires, les pensées des autres, ni sur la vie de la loge il s’en suit au fil du temps une certaine frustration. Cette frustration conduit a la première des vertus maçonniques qui est la patience :

Puis je rajouter qu’il est très important de respecter le silence de l’apprenti ? Après toutes mes années de pratique il m’est toujours agréable de voir ceux-ci me demander bien souvent à mot couverts, parfois avec beaucoup de retenus, d’accéder à un savoir plus important et à un grade plus élevé : Je pourrai même presque dire que sans cette démarche il ne devrait pas y avoir ce que nous appelons chez nous « d’augmentations de salaire »
En fait il n’y a pas de délais dans la durée pour accéder au grade de compagnon, mais un désir, une envie légitime qui fait automatiquement suite à la frustration voulu et imposée au premier grade.

Le compagnon :

Le savoir :
Il n’est plus dans le silence, ses travaux sont commentés et parfois on lui confie certains postes d’officier subalterne qui ont l’avantage de l’instruire sur le déroulement des cérémonies ou il devient enfin actif. Ainsi le compagnon n’est plus dans l’observation et il chemine petit à petit vers le savoir que l’on peut placer dans les vertus. Il ne s’agit pas bien sur d’un savoir scolaire ou même d’un savoir typiquement profane mais de l’étude systématique du grand art.
Il a l’obligation de visites des autres loges, ainsi il peut confronter des points de vue et travailler encore mieux sa pierre. Il est à noter que certaines loges éditent un passeport qui doit être signé par les vénérables et aucune augmentation de salaire n’est donnée si le nombre de visites n’est pas atteint. Il faudra petit à petit qu’il maîtrise l’art de la parole qui lui sera donnée en loge. Ce véhicule est très important chez nous, et certains rites comme émulation ou le rite d’york préconisent le par cœur reprenant ainsi les bases ancestrales des initiations de jadis ou la transmission ne se faisait que par voie orale. Ainsi petit à petit il s’acheminera vers l’étape suivante qui est la maîtrise.

Le maître :

Le faire savoir :
Le maître n’est plus dans le même registre on lui demandera encore plus. Si le compagnon travaille en grande partie pour son savoir personnel, le maître quand a lui se doit aux autres et il doit bien sur faire profiter de son expérience envers des ouvriers moins habiles . il aura accès à la chambre du milieu et bien entendu à toutes les décisions importantes qui en découlent. A lui de tempérer ses dires et décisions ce qui devrait l’emmener à une certaine prudence et a l’acceptation de l’autre, ce que certains appellent la tolérance, qui est un mot que je n’aime pas, car pour tolérer encore faut-il qu’il y est quelque chose à tolérer ce qui est déjà en soit une déviation.

Mais nous ne sommes pas tous parfait n’est-ce pas ? Sinon ça se saurais. Il aura la possibilité d’enquêter des profanes et à cette occasion conformément à nos us et coutumes il lui appartiendra de décider de l’intégration de celui-ci, ce qui est une grande responsabilité. On lui confiera des offices de plus en plus importants qui sont de deux sortes. Les premiers sont d’ordres administratifs sans lesquels une loge ne peut fonctionner les seconds sont d’ordres rituelliques.

Chaque office ayant son importance’ il est très important de s’imprégner de leur enseignement, il est aussi important de changer d’offices année après année. Ainsi le maçon va encore apprendre pour lui-même et le faire savoir aux autres pour le bien de sa loge. Tout cela peut le conduire au vénèralat qui est la fonction suprême en loge bleue.
Il n’est pas de mon propos de vous dire toutes les vertus dont le vénérable doit être affublé car cela alourdirai le propos, sachez tout de même que son outil l’équerre représente la sagesse et parfois il lui en faudra une bonne dose et une disponibilité de tout instant. Pour toutes ces raisons il est important que le maître est au moins 10 ans de pratique avant d'accéder au vénéralat, et bien entendu fais plusieurs postes dont les plus importants. Je pense, mais cela est personnel, que l’on ne doit pas demander ce poste mais être tiré par ses pairs et les maîtres de l’atelier vers la fonction. En fait tout maître maçon ayant le savoir et la maturité doit pouvoir un jour accéder à ce titre. Il se doit d’assurer sa succession et pas comme je le vois trop souvent se considérer comme un premier maître à vie. A la fin de son mandat il sera tout de même honoré dans ses visites comme un passé maître et à ce titre prendra place à l'orient. Sa loge lui attribuera peut être le plus petit poste d'officier comme couvreur, c'est à dire le gardien du temple. Cela lui apprendra l'humilité
Si nécessaire chez nous!

Le travail d’un maçon ne s’arrête jamais

Plus tard s’il le désire et s’il est parrainé il pourra accéder à des loges de perfectionnement et à des ateliers dits supérieurs. Qui ne sont supérieurs que par l’enseignement qu’ils apportent, et certainement pas pour satisfaire l’égo de certains, car à ce stade si vous avez compris et fait votre l’enseignement du grand art, votre moi profond devrait avoir édulcoré ce vilain défaut.
Mais la aussi il vous faudra en comprendre les arcanes, en saisir toutes les subtilités pour gravir des degrés qui ne sont ni plus ni moins que la suite et le perfectionnement logique des vertus et enseignements que vous avez déjà reçu. Ce n'est pas pour rien que certains degrés au REAA sont affublés du titre pompeux de maître parfait.

En conclusion :

Et je dis cela pour les profanes qui auraient un réel désire de connaitre notre institution.
Nos loges ne sont qu’un microsome de société profane ou on y trouve toutes les vertus mais hélas aussi tous les travers. La seule différence est le travail sur votre moi profond, une trame spécifique qui doit vous conduire à mieux vous connaitre.
Je le dit souvent c’est un plaisir d’abord égoïste pratiqué à plusieurs.
Vous serez parfois actifs d’autres fois passifs et cela vous conduira peut être à réfléchir autrement.
Le discernement, la pertinence, la synthèse de toutes décisions seront désormais votre credo.
Pour cela il vous faudra peut être plusieurs années dans le grand art, mais je connais très peu de maçons qui pratiquent assidûment qui n’en ont pas compris les vertus.
Recevoir la maçonnerie ne fera pas de vous un initié mais cela y contribuera peut être, du moins c’est tout ce que l’on peut vous souhaiter.

F.T

jusqu'ou peut-on placer la barre pas trop haut?
J'ai le complexe d'Icare. Certes courageux mais pas téméraire
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